La question qui fâche : y a-t-il des désarts médicaux dans la métropole ?
Réponse de Pascal TATON, Directeur général de SCALEN, Agence de développement des territoires Nancy Sud Lorraine.

« En matière d’offre de soins, la Métropole est plutôt bien dotée. Si on la compare à la France, à la Meurthe-et-Moselle, ou aux métropoles de Metz et Strasbourg, le ratio entre le nombre de médecins et le nombre d’habitants est meilleur au sein du Grand Nancy. Un chiffre qui s’explique par l’attractivité économique du territoire et par sa forte densité d’acteurs de la recherche et du soin. Il est donc normal qu’il y ait une concentration plus importante de professionnels de santé.
Nous pouvons néanmoins nous interroger sur la pertinence de ce ratio, car ce qui compte est plutôt le nombre potentiel de consultations que peut réaliser un médecin. Or, la situation est en train d’évoluer avec le renouvellement des générations : les pratiques et les choix de localisation changent. Par exemple, le temps moyen de travail des médecins âgés, bientôt à la retraite, est plus élevé que celui des nouveaux entrants en activité.
D’autre part, n’oublions pas que la population est vieillissante et que nos besoins de soins vont mécaniquement augmenter.
Il faut anticiper ces questions, comme le fait la Métropole en accompagnant cette mutation aux côtés de l ’ Agence Régionale de Santé et des professionnels, à travers le développement des maisons de santé et la progression de l’exercice coordonné dans la gestion de la patientèle.
Le Grand Nancy entend également limiter le non-recours aux soins en améliorant les relations entre les services sociaux et les acteurs de santé, ainsi qu’en menant des opérations de prévention. »
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