Pauline GARCIA, patiente partenaire au sein du CHRU
« Que le patient soit considéré en tant que personne et pas juste en tant que malade »
Depuis septembre, Pauline Garcia est la première « patiente partenaire » embauchée au sein du CHRU de Nancy. Elle participe, entre autres, à l’amélioration de la qualité de vie du patient.
À la voir aujourd’hui, on ne dirait pas que Pauline Garcia est une ancienne obèse. Grâce à un bypass et à une psychothérapie, cette jeune femme de 40 ans a réussi à retrouver son poids de forme et à s’y maintenir, même si elle assure que « l’obésité est une maladie dont on souffre toute sa vie ». À partir du moment où elle est devenue actrice de ses soins et de sa santé, elle a mieux su gérer sa maladie.
Une expérience qu’elle a très vite eu envie de partager avec d’autres patients pour les aider, mais aussi avec les soignants, afin qu’ils l’intègrent dans leur prise en charge.
Pauline s’inscrit donc au tout nouveau diplôme universitaire « Partenariat et engagement du patient dans le système de santé » de l’Université de Lorraine. Sésame en poche, elle participe à la formation des soignants, en leur apportant son vécu et son point de vue de patiente. « Mon but est que le patient soit considéré en tant que personne et pas juste en tant que maladie ou numéro de dossier », souligne-t-elle.
Quand elle apprend l’ouverture d’un poste de patient partenaire au CHRU de Nancy, Pauline candidate aussitôt, prête à lâcher son travail d’accompagnement à la création d’entreprise qu’elle exerce depuis 14 ans. « J’adorais mon ancien métier, mais ça avait vraiment du sens pour moi de prendre ce nouveau cap », explique-t-elle.
Embauchée depuis septembre 2023, la jeune reconvertie est enthousiaste : « Comme c’est une création de poste, il y a tout à construire, c’est passionnant. De plus, je suis convaincue que le partenariat patient est essentiel pour répondre aux défis qui se présentent en matière de santé ».
Sa principale mission est d’améliorer la qualité de vie des patients et le parcours de l’usager au sein de l’hôpital. Elle sensibilise également les soignants aux mots malheureux qu’ils peuvent parfois employer. Autre action : remotiver les malades chroniques découragés, afin qu’ils reprennent leur santé en main.
